Le Workwear, histoire et style

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BOLID’STER a toujours travaillé comme un constructeur automobile. Nous avons d’abord les châssis (les modèles de jean), puis les carrosseries (les couleurs et les finitions) et bien sûr les moteurs (les tissus). Le tout donne une collection compacte et intemporelle de jeans qui tiennent la route. 

Quand nous imaginons une collection de jeans, nous gardons en tête ce qui fait le carburant de BOLID’STER : l’authenticité. Et, notre background pour conserver cette valeur, c’est de nous inspirer de ce que l’histoire du textile a su proposer de mieux. 

S’il y a bien une révolution textile qui a traversé les âges, c’est assurément celle du workwear. Plus qu’une simple inspiration, le workwear est le fil conducteur de notre vision. Découvrez pourquoi. 

Ouvrier au travail

Le workwear : l’authenticité d’un vêtement taillé pour entrer dans la légende

La mode n’a rien inventé, dans nos dressings, aucune pièce n’est née par hasard. Quand le caban nous vient de la Royal Navy, le jean est spécialement créé pour les mineurs et les fermiers américains. Les pièces les plus incontournables de nos dressings sont toujours là aujourd’hui parce qu’elles ont été pensées pour durer et pour rester intemporelles. 

Le workwear c’est d’abord un vêtement militaire, taillé pour tenir chaud, pour être ergonomique, robuste et qui protège. C’est aussi un vêtement que les vétérans continuent à porter de retour de terrain parce qu’il est si robuste et si confortable qu’on le préfère à la tenue civile. C’est cette entrée dans le monde civil qui va démocratiser le workwear. Mais attention, on aperçoit aussi le workwear du côté du travail en plein air : le mot “workwear” prend alors tout son sens. Ce vêtement devient le symbole des travailleurs chargés d’effectuer des tâches physiques dans des conditions parfois périlleuses. 

Du courant workwear au streetwear

Initialement, le workwear nous vient donc des États-Unis où, au XIXe, on commence à confectionner des vêtements plus robustes, notamment pour ceux qui travaillent en usine, dans les mines ou sur les chantiers. Ce type de vêtement devait cocher trois critères : la durabilité, le fonctionnalisme et le confort. Des marques comme Carhartt, Levi’s et Red Wing sont alors parmi les premières à proposer des vêtements de travail de haute qualité pour tous les travailleurs américains. 

Dans le vieux continent, et plus particulièrement en France, le workwear se développe après la Seconde Guerre mondiale. En pleine période de reconstruction, il faut mobiliser beaucoup de travailleurs pour réparer et construire les villes. On propose à ces ouvriers des vêtements de workwear qui se démarquent par une élégance plus travaillée qu’aux États-Unis. On aperçoit par exemple des coupes plus ajustées et des matériaux plus légers. 

soudeur protégé par du jean workwear

Il faut attendre ensuite les années 1990 pour que le workwear se démocratise via un nouveau style : le streetwear qui tire son inspiration du style de vie des jeunes urbains. Le streetwear se déploie grâce à des marques comme Stussy, Carhartt WIP et Dickies qui choisissent de fusionner des éléments typiques du workwear avec des éléments de la culture skate et hip-hop.

Avec les années 2000, le streetwear devient un phénomène mondial notamment grâce à des noms comme Suprême, Palace ou encore A Bathing Ape qui dominent le marché. Clairement, ce style vestimentaire devient un mode d’expression pour la jeunesse urbaine : il reflète leur aspirations, leurs influences culturelles, mais surtout leur appartenance à une communauté. 

Avec une telle évolution, le streetwear est encore aujourd’hui un segment incontournable de l’industrie de la mode. C’est également une source d’inspiration pour de nombreux designers qui, avec des marques comme YMC, Universal Works et Norse Projects, réinterprètent le workwear à destination d’une audience moderne et urbaine. 

Le workwear BOLID’STER : le retour aux sources de la tradition manufacturière

BOLID’STER se veut gardien du temps en faisant perdurer des techniques de confection oubliées et pourtant si importantes. 

Notre aventure a débuté sous la houlette d’un homme, Samuel Beraha, un directeur de production qui avait au bout de ses mains la mémoire d’un savoir-faire authentique : celui du workwear français hérité des années 40, 50 et 60. 

Travailler des matières épaisses, savoir rendre un jean increvable, protéger celui qui le porte, cela nécessite de mettre en œuvre des méthodes de production tout droit venues de l’histoire. 

Par exemple, l’ARMALITH, contrairement à un denim classique est quasiment incompressible et si elle est stretch dans le sens de la trame, elle est parfaitement rigide dans le sens de la chaîne, ces qualités techniques fabuleuses pour un équipement moto se sont avérées des défis lors de la confection. Après avoir exploré les dernières techniques de coupe et de confection, la solution nous est venue des archives : nous avons eu recours à des machines de couture “à bras déporté” et avons dû trouver des mécaniciennes capables d’exécuter ces coutures venues du passé, nous avons dû également développer un fil de couture spécial en France. Le résultat est très efficace en termes de solidité, de fiabilité dans le temps et bien sûr de caractère ! La couture côté extérieur est si solide, singulière et légitime du workwear que nous signons les bas de jambes par une bande orange prise dans la couture, ceux qui connaissent cette histoire peuvent l’exhiber discrètement via le revers de leur jeans à l’instar des jeans selvedge.

Le workwear nous a aussi appris des méthodes infaillibles que nous appliquons aujourd’hui à toute notre production. Aussi, un jean workwear est un vêtement numéroté : un numéro de série historiquement apposé sur les châssis des bolides dès le début de l’industrie automobile, et qui permet de situer le produit dans l’histoire de la marque ou même de connaître à posteriori toute l’histoire et les étapes de sa fabrication.

Tous les jeans de travail BOLID’STER sont donc uniques et numérotés, mais ils disposent également d’un numéro de nomenclature, à l’instar des 18 038 pièces de la tour eiffel (qui permettent d’identifier et classer ses différentes parties et sous parties). 

Ce code de fabrique, désigne  sous un format universel les informations principales :

Grâce à cet outil dont l’efficacité a traversé le temps, on pourrait imaginer un tout nouveau produit simplement en écrivant sa nomenclature ! C’est la tradition manufacturière que nous nous chargeons ainsi de faire vivre et revivre dans toute son utilité, le workwear fonctionnel, l’efficacité et l’intemporalité qui en découlent.